
À bord d’un canot, notre équipe a sillonné les chenaux pendant plusieurs jours, prélevant des échantillons de plantes, identifiant les espèces extraites et prenant des mesures sur le terrain. Ce travail rigoureux a permis de localiser le potamot crépu (Potamogeton crispus), une PAEE peu documentée jusqu’à présent dans la région métropolitaine de Montréal. Cette espèce a un cycle de vie qui se distingue de celui des autres plantes aquatiques. Elle croît à partir du printemps et produit des bourgeons terminaux appelés turions qui se détachent en été lorsque la plante se désintègre. Les turions germent à l’automne et génèrent une plante résistante à l’hiver qui recommence son cycle au printemps.
La phase de caractérisation du projet a mis en lumière l’ampleur de l’invasion dans certains secteurs. Ces données sont essentielles pour établir un plan d’action adapté, visant à limiter la progression des PAEE et à préserver les écosystèmes aquatiques.
Ce projet a été rendu possible grâce au soutien financier de la Fondation de la faune du Québec, dans le cadre de son Programme pour la lutte contre les plantes exotiques envahissantes, financé par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCCFP), ainsi que par le Port de Montréal. La collaboration active de la Sépaq et de la Ville de Boucherville a également joué un rôle clé dans sa réalisation.
Enfin, les chenaux qui relient les îles des Grandes Battures Tailhandier et le parc national des Îles-de-Boucherville constituent des milieux humides d’une grande richesse écologique. Grâce à ce projet, le Comité ZIP Jacques-Cartier contribue à leur mise en valeur et à leur préservation à long terme.
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